L’intérêt ukrainien dans l'accord sur ses ressources naturelles avec les États-Unis : des garanties de sécurité avant tout

L’intérêt ukrainien dans l'accord sur ses ressources naturelles avec les États-Unis : des garanties de sécurité avant tout

Ukrinform
La version initiale de l’accord sur l’exploitation conjointe des ressources minérales ukrainiennes avec les États-Unis a été rejetée par les autorités de l’Ukraine, et ce, pour de bonnes raisons. Cependant, l’idée reste toujours en discussion.

Lors de la récente Conférence de Munich sur la sécurité, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a refusé de signer un mémorandum proposé par la délégation du Congrès américain accordant aux États-Unis 50 % de toutes les futures réserves de minéraux en Ukraine. Toutefois, l’Ukraine s’intéresse toujours à la signature d’un accord avec Washington sur l’exploitation conjointe des ressources naturelles. Mais, selon le chef de l'État ukrainien, cela ne sera possible qu'après la révision du document afin qu'il prenne en compte les intérêts nationaux de l’Ukraine. La principale réserve concernant la version initiale de l’accord proposé par la partie américaine est l'absence de toute garantie de sécurité, au moins sous la forme d'un mémorandum. L’Ukraine compte également sur de réels investissements non seulement dans l’extraction des ressources, mais aussi dans leur transformation, avec la création des infrastructures de production nécessaires, l’implication de la main-d’œuvre locale et le paiement des impôts aux budgets national et locaux.

Ukrinform a analysé ce que l’Ukraine peut offrir aux investisseurs américains potentiels et quel soutien elle attend de leur part.

Photo : nadra.info
Photo : nadra.info

L’EXPLOITATION DES RESSOURCES À L’UKRAINIENNE : DES CENTAINES DE « LICENCES DORMANTES » ET LA CLASSIFICATION « SECRET »

L’Ukraine est sans aucun doute l’un des pays d’Europe les plus riches en ressources minérales. Cependant, certaines de ses ressources, notamment une grande partie des hydrocarbures, ont été extraites du sol à l’époque soviétique, tandis que d’autres continuent d’être exportées sous forme de minerai ou, dans le meilleur des cas, de concentré (comme le titane) pour être transformées à l’étranger. Et certaines ressources sont tout de même transformées en produits finis, mais le plus souvent en biens de la technologie de bas de gamme et à faible valeur ajoutée.

Un accord potentiel avec les États-Unis représente en réalité une occasion d’améliorer la situation, en attirant dans le pays des technologies modernes, tant pour l’extraction que pour le traitement en profondeur des ressources minérales. Et ce, bien sûr, en construisant les infrastructures industrielles nécessaires aux frais des investisseurs. En outre, c’est une opportunité de mener enfin des travaux complets d’exploration géologique. Si l’exploration pétrolière et gazière ainsi que l’étude des gisements potentiels de minerais « traditionnels » sont relativement développées en Ukraine, les estimations des réserves probables de métaux rares et de terres rares, qui intéressent particulièrement les Américains, restent davantage théoriques que confirmées par des données géologiques concrètes.

Volodymyr Vlassiuk / Photo : reporter.vesti
Volodymyr Vlassiuk / Photo : reporter.vesti

« Une exploration détaillée et précise selon les normes internationales n’a pas encore été réalisée. Nous disposons de données issues des prospections effectuées à l’époque soviétique lors de l’exploitation des minerais, ainsi que de certaines explorations menées plus récemment en Ukraine », constate Volodymyr Vlassiuk, directeur de l’entreprise publique ukrainienne Ukrpromzovnichexpertiza, leader dans le domaine du marketing et de l’évaluation des contrats de commerce extérieur.

Selon ses estimations, un investisseur devrait dépenser entre 10 et 15 millions de dollars rien que pour l’exploration d’un seul gisement prometteur.

Évidemment, à l'échelle d'un pays, ces investissements pourraient atteindre des centaines de millions, voire des milliards de dollars, car l’exploration des territoires potentiellement riches en terres rares exige des recherches en plusieurs étapes. Ces minéraux ne portent pas leur nom par hasard : bien que leur présence soit plus répandue qu’on ne le pensait auparavant, leur concentration dans les minerais, même les plus riches, reste relativement faible. Et leur contenu est inégal. Contrairement aux minerais de fer, dont la concentration en métal est généralement presque identique au sein d’un même gisement. Dans le cas des terres rares, la concentration des éléments peut considérablement varier. L'exploration devra donc se faire en plusieurs étapes, depuis une cartographie générale des zones ciblées jusqu'à des analyses approfondies de chaque zone les plus prometteuses, ce qui est assez coûteux.

En général, le développement d’un gisement nécessite un investissement de 100 à 300 millions de dollars. Selon M. Vlassiuk, le manque de ressources financières est l’une des raisons pour lesquelles certains hommes d'affaires, bien qu’ayant obtenu des licences pour exploiter les sous-sols ukrainiens, n’ont toujours pas lancé de travaux après plusieurs années.

« Pour les détenteurs de licences, cela peut constituer un obstacle, car ils ne disposent pas de tels moyens financiers. Certains d'entre eux en ont, mais, pour une raison ou une autre, ils ne lancent pas leurs activités, alors que les technologies d’extraction et d’enrichissement soient accessibles. Quant aux technologies de traitement, elles sont maîtrisées par des entreprises spécialisées dans ce domaine. C'est pourquoi il est essentiel d’attirer des investissements directs étrangers de ces sociétés, parce qu’elles apportent avec elles le savoir-faire technologique », explique l'expert.

Selon lui, l’Ukraine a distribué des centaines de licences dites « dormantes » pour l’exploitation de minerais critiques, sans que des travaux d’exploration ni d’exploitation ne soient entrepris. En cause : l’absence d’obligation de commencer les activités dans un délai déterminé après avoir obtenu une licence.

« Il existe des mécanismes permettant de prolonger la validité des licences pour diverses raisons... et cela peut durer des années. Il faut bien comprendre que les ressources minérales appartiennent au peuple et que si un investisseur arrive, il obtient le droit de les extraire. Lorsque l’extraction est en cours, tout le monde en profite : création d’emploi, recettes fiscales, etc. Mais aujourd’hui, nos licences sont distribuées, l’exploitation n’a pas lieu, nous perdons un temps précieux, nous gaspillons des richesses potentielles et nous perdons de l'argent parce que nous ne développons pas ces gisements », est persuadé M. Vlassiuk.

L’État doit, à son sens, procéder immédiatement à un audit des licences délivrées, mais non exploitées.

L’intérêt croissant des États-Unis pour les ressources naturelles ukrainiennes pourrait accélérer ce processus. À l’issue de cet audit, les autorités devraient annuler une partie des licences « dormantes » et révoquer les autorisations accordées illégalement à différentes périodes.

Danylo Guetmantsev
Danylo Guetmantsev

Pour rappel, Danylo Guetmantsev, le président de la commission parlementaire des finances, de la fiscalité et de la politique douanière, a déjà décidé de demander au Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine (CSND) d'examiner la question de l'audit et de la révision des gisements de ressources naturelles.

« Ce n’est un secret pour personne qu'au cours des 30 dernières années, tous les permis d'exploitation de gisements commercialement les plus rentables ont été attribués à des personnes “ respectables ”. Tellement “ respectables ” qu’elles les ont obtenus presque gratuitement. Autrement dit, nous n’avons plus rien ou presque rien à offrir aux partenaires. La priorité, c’est donc de restituer au peuple ukrainien les gisements qui lui ont été illégalement confisquées », a souligné M. Guetmantsev.

Il estime que l’audit des gisements appartenant à l’État est une question de sécurité nationale, en raison de nombreuses irrégularités présumées dans l’octroi des licences.

Dans le contexte des événements récents, les appels aux autorités pour déclassifier les informations sur les minerais rares se sont intensifiés. Selon de nombreuses parties prenantes, cette restriction empêche actuellement d’organiser des appels d’offres et d’attirer des investisseurs, y compris étrangers.

L’Association européenne des entreprises (European Business Association – EBA) a rappelé que les données sur les réserves et les ressources de nombreux minerais en Ukraine étaient classées « secrets » ou « pour usage officiel ». Cela concerne également les métaux rares. D’après les experts de la Commission d’exploitation des ressources minérales de l’EBA, les restrictions actuelles entravent la conclusion d’accords internationaux dans ce domaine et compliquent la coopération avec des partenaires stratégiques.

« La levée des restrictions sur les informations géologiques est particulièrement pertinente dans le cadre de la Facilité pour l'Ukraine et du partenariat stratégique avec l’UE dans le secteur des matières premières. La communauté des affaires est convaincue que la levée des restrictions sur les informations permettra d’attirer des investissements privés dans les industries extractives et de transformation, sans compromettre la sécurité nationale de l’Ukraine », souligne l’Association.

GISEMENTS DE MÉTAUX RARES : DISPONIBLES MAIS NON EXPLOITÉS

Donald Trump suggère que l’Ukraine donne aux entreprises américaines l’accès aux gisements d’éléments de terres rares (scandium, yttrium, lanthane et plus d’une dizaine de lanthanides de la famille de l’yttrium). Pourtant, les réserves ukrainiennes de ces éléments sont très limitées et bien inférieures à celles des leaders mondiaux.

Volodymyr Landa / Photo : forbes.ua
Volodymyr Landa / Photo : forbes.ua

« La production mondiale d’éléments de terres rares n’est que de 354 000 tonnes, dont 68 % proviennent de la Chine, 12 % des États-Unis et 5 % de l’Australie. Les réserves de ces éléments sont estimées à 110 millions de tonnes, dont 44 millions de tonnes en Chine, 22 millions de tonnes au Vietnam, 21 millions de tonnes au Brésil, 7 millions de tonnes en Inde, 6 millions de tonnes en Australie et 10 millions de tonnes dans d’autres pays », explique Volodymyr Landa, économiste principal du Centre de stratégie économique.

Ainsi, la version de l’accord sur les « ressources » proposée par les États-Unis semble viser non seulement les terres rares, mais aussi d’autres minéraux, comme le lithium, le titane, le cobalt ou le nickel, pour lesquels l’Ukraine dispose de réserves significatives.

« L’Institut d’études géologiques des États-Unis dispose d’une liste de minéraux critiques, qui inclut, par exemple, le lithium. Si l’on parle de ce groupe de minéraux, l’Ukraine en possède effectivement des réserves et des gisements importants. Aux États-Unis, cette liste comprend 50 minéraux critiques. Sur ces 50 noms, nous avons environ 20 minéraux », a précisé Volodymyr Vlassiuk.

Il s’agit principalement de minéraux appartenant, de manière conventionnelle, au groupe des batteries, ainsi qu’aux semi-conducteurs. Ce sont deux groupes clés, sans lesquels l’économie moderne ne peut pas fonctionner.

« L’Ukraine possède des éléments de ces deux groupes critiques. Nous avons le lithium, le graphite et le manganèse, trois composants clés du groupe batteries. Nous disposons également de minéraux critiques du groupe semi-conducteurs : le gallium et le germanium. Ils sont utilisés en très petites quantités pour la fabrication des micropuces modernes. Nous avons aussi le hafnium, le silicium, des matériaux de construction stratégiques comme le titane, le zirconium, le vanadium et le phosphore. En ce qui concerne les métaux rares, nous avons le bismuth, le cadmium, etc. », a fait savoir M. Vlassiuk.

Dans le même temps, les informations sur la richesse du sous-sol ukrainien en ces éléments diffèrent sensiblement. Comme indiqué ci-dessus, les données sur certains d'entre eux, notamment le béryllium, le zirconium, le scandium, le lithium et presque tous les métaux des terres rares, sont tenues secrètes. Le titane constitue l'une des exceptions plus ou moins calculées. Selon le Centre de la stratégie économique, l'Ukraine possède environ 1 % de la réserve mondiale totale de titane et, avant la Grande guerre, elle représentait 6 à 7 % de la production mondiale de ce métal. Mais l'Ukraine ne réalise pas un cycle complet de traitement du titane. Seules les premières étapes sont maîtrisées : la production de concentrés d'ilménite et de rutile, qui sont ensuite raffinés à l'étranger pour obtenir le produit final.

Les réserves de lithium « confidentielles » de l'Ukraine sont estimées officieusement à 500 000 tonnes. Cela correspond à moins de 2 % des gisements mondiaux, mais c'est un niveau important pour l'Europe. Toutefois, l'un des plus grands gisements de ce métal, celui de Krouta Balka, est désormais sous le contrôle des occupants. Le gisement de Chevtchenkivské est littéralement sur la ligne de front. Mais il existe aussi des réserves explorées dans la région de Kirovograd.

« Les gisements ukrainiens sont suffisamment riches pour nous permettre de rejoindre la chaîne d'approvisionnement mondiale de ces matières », a déclaré M. Vlassiuk.

Les réserves prouvées de nickel en Ukraine sont estimées à 215 000 tonnes, alors que les réserves mondiales s'élèvent à 58 millions de tonnes. « En outre, les minerais de nickel contiennent du cobalt qui, selon diverses estimations, atteint jusqu'à 100 000 tonnes en Ukraine, soit un peu moins de 1 % des réserves mondiales. Ces métaux sont également considérés comme des matières premières critiques et sont d'un grand intérêt pour l'industrie des États-Unis et de l'UE », indique l'étude du Centre de la stratégie économique.

Les réserves exploitables de minerais et d'oxydes de strontium sont potentiellement bonnes. Cependant, ses gisements plus ou moins explorés sont situés dans les territoires temporairement occupés de la région de Donetsk. Il existe également des minerais de terres rares, principalement d'yttrium. Ils se trouvent essentiellement dans la région ukrainienne au nord de la mer d'Azov, temporairement occupée par l'ennemi. Nos principales réserves de tantale et de niobium s'y trouvent également.

De plus, il existe des gisements de vanadium, de scandium, de béryllium et de zirconium dans les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien.

En général, les experts estiment qu'un tiers des réserves ukrainiennes de métaux de terres rares se trouvent dans les territoires temporairement occupés par la Russie. Il reste pourtant des gisements potentiellement propices à l'exploitation commerciale dans les régions de Dnipropetrovsk, Kirovograd et Jytomyr.

Ces éléments sont utilisés dans l'ingénierie, comme additifs d'alliage dans les aciers et comme catalyseur pour le craquage du pétrole, dans les appareils électroniques, les matériaux magnétiques et les matières incendiaires, ainsi que dans la production de verre et de céramique.

NOS ATTENTES DE L'ACCORD : DES INVESTISSEMENTS ET DES TECHNOLOGIES EN ÉCHANGE DE MÉTAUX

L'Ukraine a besoin d'investissements importants et de technologies modernes pour exploiter ses gisements déjà explorés et rechercher de nouveaux gisements de métaux rares et de terres rares, ainsi que d'autres ressources minérales stratégiques. Avant tout, elle a besoin d'investissements de plusieurs milliards de dollars. Par ailleurs, le coût de l'extraction de ces minerais dans notre pays peut être plus élevé que celui de certains concurrents, sans parler des Chinois, qui dictent les règles du jeu sur ce marché prometteur. Dmytro Kachtchouk, directeur du développement du Groupe d'investissement géologique et chef du comité d'utilisation du sous-sol de l'Association européenne des entreprises, l'explique en prenant l'exemple du lithium : « Les réserves ukrainiennes de lithium sont insuffisamment explorées et nécessitent un examen plus approfondi. L'exploration géologique, l'extraction des matières premières et le traitement ultérieur du matériau final nécessitent des millions de dollars d'investissements et des technologies modernes. Cela est dû aux caractéristiques géologiques des gisements. En Ukraine, le lithium ne peut être extrait que par voie minière. Pour le faire, il faut construire des mines et enrichir le minerai pour en faire des produits commercialisables. Cela peut se faire avec la participation d'entreprises étrangères qui suivent la culture minière et savent qu'il s'agit d'une activité à long terme. »

Dmytro Kachtchouk / Photo : nadra.info
Dmytro Kachtchouk / Photo : nadra.info

Dans le même temps, certains pays continuent d'extraire des terres rares des gisements alluvionnaires, comme c’était le cas au milieu du XXe siècle, car c’est beaucoup moins cher. Cependant, ces réserves s'épuisent rapidement partout. C’est pourquoi l’exploitation minière devient donc de plus en plus courante. Parallèlement, les technologies d’extraction, d’enrichissement et de traitement avancé des minerais ne cessent de s’améliorer. Les grandes entreprises américaines, dont l'accès au sous-sol ukrainien a été réclamé avec insistance de l’administration de Trump, disposent de technologies de pointe dans ce domaine. Leur mise en œuvre en Ukraine est l’un des avantages attendus de la signature de l’accord.

Iaroslav Jalilo / Photo : dovidka.com.ua
Iaroslav Jalilo / Photo : dovidka.com.ua

Selon Iaroslav Jalilo, le directeur adjoint de l’Institut national d’études stratégiques, il est important que l'Ukraine profite de l'effet multiplicateur positif des investissements potentiels dans l'industrie extractive. Il s'agit de transformer au moins une partie des ressources dans le pays, de créer de nouveaux emplois et d’impliquer les services et les industries locales connexes.

« Il ne s’agit donc pas simplement d’« absorber » les ressources, mais de créer des pôles industriels intégrés qui garantiront une utilisation efficace et durable de certaines richesses naturelles de l’Ukraine », a déclaré l’économiste lors d'un entretien avec Ukrinform.

En travaillant sur un futur accord, les autorités ukrainiennes doivent, selon lui, non seulement défendre l’intérêt national, mais aussi respecter les normes internationales. « Lorsque nous parlons de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, cela implique notamment la mise en œuvre des réglementations européennes en matière de gestion des ressources naturelles. En Europe, les exigences pour l’industrie extractive sont particulièrement strictes », rappelle M. Jalilo.

Nous devons également penser à l’impact environnemental de l’extraction. Après tout, les minerais contenant des éléments rares et des terres rares présentent souvent un niveau de radioactivité élevé. Le fait d'en ramener des milliers de tonnes à la surface sans précautions ni technologies spéciales risque non seulement d'exposer les gens aux radiations, mais aussi de contaminer les zones environnantes.

Selon les experts, un autre aspect essentiel de l'accord devrait porter sur le recyclage (traitement en vue de la réutilisation ou de l'élimination) des produits usagés contenant nos métaux de terres rares en Ukraine. Le coût de ce recyclage devrait être intégré dès le départ dans le coût de nos produits.

Tout cela nécessite d'importants investissements, dont l'Ukraine ne dispose pas. Et, malheureusement, compte tenu des besoins liés à la reconstruction d'après-guerre et du niveau toujours élevé des dépenses de défense, il semble qu'elle n'en disposera pas de sitôt. C'est l'un des principaux arguments des partisans de l'idée de signer un accord sur les ressources naturelles avec les États-Unis.

Il est également important de nous rendre compte que, même si un accord sur l’exploitation des terres rares était signé un jour, il est peu probable que les investissements dans les terres rares affluent rapidement en Ukraine et que les rivières d'argent provenant de l'exploitation des ressources minérales ukrainiennes se dirigent vers les États-Unis. En conséquent, il est peu probable que les revenus fiscaux provenant de cette industrie viennent rapidement alimenter le trésor ukrainien dans les premières années d’après-guerre. Il ne faut absolument pas compter sur ces fonds pour financer les premières phases de la reconstruction. Ainsi, la question du financement de la reconstruction, surtout si la Russie tarde à payer d’éventuelles réparations, et les termes d'un accord possible, que les dirigeants ukrainiens ont rejeté pour l’instant, restent à l'ordre du jour.

Vladyslav Oboukh, Kyiv

Première photo : Bureau du président


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