La réponse de l’UE à la crise en Ukraine montre qu’une approche fondée sur le respect des principes des droits humains est possible
Selon les experts de l’ONG, la réponse rapide et en grande partie efficace de l’UE au déplacement massif d’Ukrainiens a contrasté de manière frappante avec le traitement abusif des migrants et des demandeurs d’asile en provenance d’autres régions du monde à de nombreuses frontières extérieures de l’UE.
Dans un geste sans précédent, la Commission européenne a invoqué la directive relative à la protection temporaire pour les demandeurs d’asile ukrainiens, démontrant ainsi que lorsqu’il existe une volonté politique, l’UE peut s’unir pour défendre ses valeurs en matière de droits humains et protéger ceux qui fuient les persécutions, la guerre et la violence.
« Nous avons constaté cette année avec les réfugiés ukrainiens qu’avec une volonté politique adéquate, l’Union européenne peut relever les défis des droits avec humanité et dignité », a déclaré Benjamin Ward, directeur adjoint de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « La tâche qui attend désormais l’UE est de trouver les moyens d’égaler cette réponse dans des domaines tels que la sape de l’état de droit par la Hongrie et la Pologne, les abus aux frontières extérieures contre d’autres réfugiés, et la crise du coût de la vie. »
Les efforts diplomatiques de l’UE en 2022 ont été dominés par sa réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’UE a fait preuve d’une détermination sans précédent pour obtenir le nombre de votes nécessaires pour condamner les actions de la Russie à l’ONU. Mais la nécessité de diversifier les approvisionnements énergétiques a exacerbé le renforcement de ses liens avec d’autres gouvernements autoritaires. L’exigence d’unanimité dans la politique étrangère de l’UE est restée un obstacle majeur à une politique étrangère européenne fondée sur le respect des principes fondamentaux, mais l’UE a joué un rôle de premier plan dans l’adoption de plusieurs résolutions sur les droits humains à l’ONU et exercé son influence commerciale pour encourager les réformes en matière de respect des droits dans certains pays d’Asie centrale, du Sud et du Sud-Est.
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