Le Parlement français appelle à « lever le tabou » sur l'interdiction à Kyiv de frapper la Russie
Selon Le Figaro, M. Bourlanges a appelé ce vendredi dans un communiqué la France « à sortir de sa réserve et à prendre une décision comparable à celle des Britanniques et des Américains ». « Le moment paraît venu », estime le spécialiste des affaires internationales, qui rappelle que Paris « exprime depuis des mois sa volonté d'être aux avant-postes de la solidarité avec l'Ukraine et de la coordination interalliée ».
Pour Jean-Louis Bourlanges, « ce changement de doctrine est parfaitement légitime dans la mesure où il met un terme à l’inacceptable asymétrie entre la situation de l’agressé et celle de l’agresseur ». Militairement, tout le territoire de l’Ukraine est en effet frappé depuis le début de la guerre par les armes à longue portée russes, mais aussi par celles fournies à Moscou par ses alliés, notamment des missiles balistiques nord-coréens et des drones iraniens. Kyiv frappe également la Russie dans la profondeur, mais en employant jusqu’ici des armes de fabrication locale, en particulier des drones.
« Au nom de quoi peut-on refuser aux Ukrainiens le droit de répondre coup pour coup aux attaques dont ils sont les victimes ? », demande le député et appelle à « lever un tabou injustifiable ».
« Face au redoublement d’agressivité de la Russie, seul le rééquilibrage des forces et la symétrie retrouvée des postures stratégiques peuvent être de nature à convaincre M. Poutine de mettre fin à sa funeste entreprise », a souligné M. Bourlanges.