L’APCE lance un nouveau Réseau parlementaire sur la situation des enfants d’Ukraine
« La situation des enfants d'Ukraine, privés de leur enfance par la guerre et, plus tragique encore, qui ont été déracinés et séparés de force de leur patrie, est pour nous d'une importance primordiale », a déclaré le Président de l'APCE, Theodoros Rousopoulos, à cette occasion.
Il a souligné que près des deux tiers des enfants ukrainiens sont devenus des déplacés internes et qu'environ un million et demi d'entre eux, pour la plupart accompagnés de leur mère, ont dû se réfugier dans d'autres États.
Le Réseau s’inscrit dans le suivi de la Résolution 2529 (2024) de l’APCE sur cette question adoptée en janvier 2024, sur la base d’un rapport d’Olena Khomenko (Ukraine, CE/DA).
« Sa tâche sera de permettre à l'Assemblée de continuer à jouer son rôle de facilitateur pour soutenir les autorités ukrainiennes et diverses organisations internationales dans la détermination des moyens les plus rapides pour identifier et faciliter une recherche efficace des enfants expulsés. Le Réseau servira également de plateforme d'échange pour promouvoir la protection des droits des enfants déplacés et réfugiés », a déclaré Simon Moutquin (Belgique, SOC), président de la commission des affaires sociales, de la santé et du développement durable, qui a modéré cet événement.
Dmytro Lubinets, commissaire du Parlement ukrainien chargé des droits de l'homme, a salué la création du Réseau, soulignant que « près de 20 000 enfants ont été déportés ou transférés de force par les Russes », et exhortant « les parlements nationaux à continuer de soutenir l’Ukraine, notamment en traduisant les auteurs de crimes en justice et en soutenant la réintégration et la réadaptation des enfants ».
Le lancement du Réseau parlementaire sur la situation des enfants d’Ukraine a été vivement salué par Danielle Bell, chef de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine
« Au-delà des blessés et des morts parmi les enfants, la guerre a porté atteinte aux droits des enfants à l’éducation et à la santé, ce qui aura des implications à long terme sur leur développement », a-t-elle déclaré, ajoutant que les enfants des territoires nouvellement occupés ne bénéficiaient pas de la protection qui leur est due en vertu du droit international humanitaire. « Je vous exhorte à continuer à œuvrer pour que les responsables des violations affectant les enfants soient tenus responsables et à maintenir votre soutien financier au déminage et à l'aide humanitaire », a-t-elle conclu.
