L’ONU condamne des attaques russes sur plusieurs villes ukrainiennes
La Coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine, Denise Brown, a fermement condamné cette « nouvelle vague d’attaques meurtrières des forces armées russes », notamment à Kyïv, Kryvyi Rih et Dnipro, appelant au respect du droit international humanitaire, ressort-il du communiqué publié sur le site de l’ONU.
La vague d'attaques aurait tué des dizaines de civils, dont des enfants, et en aurait blessé plus de 150 autres.
Ces attaques sont intervenues alors que les populations commençaient leur journée. « Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées », a dit Mme Brown, relevant que l’Hôpital pour enfants d’Okhmatdyt, le plus grand établissement pédiatrique d'Ukraine situé dans le centre de Kyïv, a subi « de lourds dégâts, dont l’ampleur n’est pas encore connue ».
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a également condamné fermement ces attaques et jugé particulièrement choquantes les attaques contre l'hôpital pédiatrique et un autre établissement médical du district de Dniprovsky, dans la capitale.
« Diriger des attaques contre des civils et des biens de caractère civil est interdit par le droit international humanitaire, et de telles attaques sont inacceptables et doivent cesser immédiatement », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a aussi déploré la vague meurtrière de frappes de missiles. « Il est choquant de constater que l’une des frappes a gravement endommagé les services de soins intensifs, de chirurgie et d’oncologie d’Okhmatdyt, qui est le plus grand hôpital de référence pour enfants d’Ukraine, et détruit son service de toxicologie pédiatrique, où les enfants sont dialysés », a-t-il dit dans un communiqué de presse.
« Mon équipe s’est rendue sur place peu après l’attaque et a observé des enfants traités contre le cancer dans des lits d’hôpitaux installés dans des parcs et dans les rues, où le personnel médical avait rapidement établi des zones de triage, au milieu du chaos, de la poussière et des débris », a ajouté M. Türk.
Le personnel des droits de l'homme de l'ONU a également été témoin d'un élan massif de solidarité de la part des résidents locaux, qui se sont précipités sur les lieux avec des couvertures, de l'eau et de la nourriture pour aider les patients et le personnel, a dit le chef des droits de l'homme, ajoutant qu'ils ont dû quitter les lieux après de nouvelles explosions dans la ville.
« J’implore ceux qui ont de l’influence de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir que ces attaques cessent immédiatement », a déclaré M. Türk, qui a réclamé « des enquêtes rapides, approfondies et indépendantes » sur ces attaques.