
Sébastien Lecornu : La France refusera « toute démilitarisation » de l'Ukraine
Selon le ministre, la priorité est de réfléchir à ce que doit être l'armée ukrainienne à l'avenir. « Repartir du principe que la première des garanties de sécurité reste l'armée ukrainienne et que nous refuserons toute forme de démilitarisation de l'Ukraine. Les armées du continent européen ont leur rôle à jouer dans cette réflexion. L’interrogation reste la suivante : Comment, nous, forces armées européennes, pouvons-nous donner de la crédibilité à des discussions diplomatiques qui devront incontestablement s'inscrire dans la durée ? », a-t-il déclaré.
Le ministre des Armées a décrit la période actuelle comme n’étant plus la guerre froide, ni celle des dividendes de la paix. Cette nouvelle ère est caractérisée par « des menaces parfois invisibles à l’œil nu » et par les nouvelles technologies qui bouleversent le cadre sécuritaire, sans oublier que « malheureusement, nous l’avons bien vu il y a quelque temps à Mulhouse ou encore récemment en Allemagne, nous n'en avons pas terminé avec le terrorisme », a ajouté Sébastien Lecornu.
« Au fond, nous ne sommes pas en guerre - encore qu'avec le terrorisme islamiste, la question se pose clairement au regard de l'engagement de nos forces ces dernières années - pour autant, nous ne sommes plus en paix », a-t-il noté.
Le ministre a conclu sur l’importance de ce forum, car « il permet de jeter des ponts et de cultiver des alliances, de faire progresser cette pensée stratégique. » Il en a profité pour exprimer deux vœux : « Que nous regardions lucidement nos besoins en matière de défense et puis, surtout, de ne pas passer d'une forme d'insouciance, comme nous avons pu le connaître parfois ces dernières années, à une forme de fébrilité. »