Ursula von der Leyen : L’Ukraine pourra participer aux acquisitions conjointes dans le cadre de SAFE
« Nous avons également présenté le livre blanc sur l'avenir de la défense européenne et c'était une très bonne chose que d'avoir ces deux discussions étant donné que la compétitivité et la défense sont les deux faces d'une même médaille. S'il pouvait y avoir des doutes à ce sujet il y a quelques semaines encore, ils ont tous été dissipés. Les discussions ont montré à quel point les progrès dans ce domaine n'étaient désormais plus uniquement «un plus», mais une absolue nécessité. Il y a deux semaines, lors du Conseil européen, nous sommes parvenus à un accord historique visant à accroître nos capacités de défense et nos dépenses de défense ; nous sommes convenus de le faire tous ensemble et, à cet effet, nous avons présenté aujourd'hui un plan de préparation à l'horizon 2030. En d'autres termes, nous nous sommes mis d'accord sur la manière dont nous allions effectuer les dépenses. Premièrement, nous allons activer la clause dérogatoire nationale car les États membres sont prêts à investir davantage dans leur propre sécurité. Cette activation de la clause dérogatoire nationale permet aux États membres d'augmenter leurs dépenses de défense sans déclencher de procédure pour déficit excessif. Le deuxième volet de notre action est l'établissement d'un nouvel instrument, intitulé «Agir pour la sécurité en Europe» ou encore SAFE pour son nom court. Les deux pierres angulaires de cet instrument sont bien sûr les acquisitions conjointes et la collaboration », a-t-elle déclaré dans son allocution d'ouverture lors de la conférence de presse conjointe avec le Président Costa à l'issue de la réunion du Conseil européen du 20 mars 2025.
La présidente de la Commission européenne a souligné que l’Ukraine pourrait également participer aux acquisitions conjointes dans le cadre de SAFE.
« Il s'agit de financer ces acquisitions conjointes auprès de l'industrie européenne jusqu'à concurrence de 150 milliards d'euros de prêts accordés aux États membres pour ces investissements dans le domaine de la défense. Une dernière remarque à ce sujet : étant donné que la sécurité de l'Ukraine est également la sécurité de l'Union européenne, l'Ukraine, forte de son incroyable industrie de la défense, pourra participer aux acquisitions conjointes dans le cadre de SAFE. Mais comme la sécurité de l'Ukraine n'est pas seulement la sécurité de l'Union européenne, mais celle de toute l'Europe, nous proposerons aussi à des pays partenaires de participer au programme SAFE », a-t-elle noté.
Ursula von der Leyen a rappelé que les dirigeants européens avaient adopté hier un projet détaillé pour une union de l'épargne et des investissements.
