Le Comité de l’UNESCO pour la protection des biens culturels accorde une protection renforcée à deux biens culturels ukrainiens
Selon un communiqué publié sur le site de l’UNESCO, en temps de guerre, la solidarité internationale est cruciale pour protéger le patrimoine culturel menacé. Cette décision va permettre de renforcer encore la sécurité de ces deux sites culturels ukrainiens, dont un site majeur pour la mémoire de l’Holocauste.
La « Réserve nationale historique et mémorielle de Babyn Yar » est le lieu de l’un des plus grands massacres de la « Shoah par balles ». Les 29 et 30 septembre 1941, 33 771 Juifs y furent assassinés par les nazis. Elle est devenue un site majeur de mémoire et de compréhension de l’Holocauste que la communauté internationale a la responsabilité de protéger.
Le « Musée de la littérature d’Odessa » est un bâtiment historique qui abrite un centre culturel, éducatif et de recherche reconnu. Il renferme une importante collection d’ouvrages et de publications remontant au XIXe siècle et accueille des expositions et conférences. Ce musée, situé au sein du « Centre historique d’Odesa » inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un pilier de la vie culturelle de la ville.
Ces deux sites viennent rejoindre 25 autres biens culturels ukrainiens déjà placés en 2023 sur la Liste internationale des biens culturels sous protection renforcée.
Les biens culturels placés sous protection renforcée de l’UNESCO bénéficient du plus haut niveau d'immunité contre les attaques et les utilisations à des fins militaires. Le non-respect de ces clauses constituerait une « violation grave » du Deuxième Protocole de 1999 à la Convention de La Haye, ouvrant la possibilité de poursuites. Ce placement sous protection renforcée contribue aussi à alerter l’ensemble de la communauté internationale sur la nécessité de protéger ces biens culturels.
Cette initiative vient compléter les nombreuses actions déjà mises en œuvre par l’UNESCO pour protéger le patrimoine et la vie culturelle en Ukraine depuis le début de la guerre. Depuis février 2022, l’Organisation a mobilisé plus de 20M$ pour soutenir les professionnels de la culture et les artistes, sécuriser les bâtiments historiques et les collections muséales, recenser les dégâts, procéder à la mise en sécurité et à la réhabilitation des sites endommagés ou encore former les forces de police et de justice à la lutte contre le trafic illicite d’œuvres d’art.
