Le ministère des Affaires étrangères ukrainien déplore le contrat gazier entre la Hongrie et la Russie

La Hongrie et la Russie ont signé aujourd’hui un nouvel accord sur l’approvisionnement en gaz, qui entrera en vigueur le 1er octobre 2021 et selon lequel la société russe Gazprom fournira chaque année 4,5 milliards de mètres cubes de gaz à la Hongrie via la Serbie et l’Autriche. 

Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a exprimé sa déception par cette décision de la partie hongroise.

« Nous considérons qu’il s’agit d’une décision exclusivement politique et économiquement injustifiée, prise pour plaire au Kremlin et au détriment des intérêts nationaux de l’Ukraine et des relations ukraino-hongroises, n’est pas conforme aux principes du traité sur les fondements du bon voisinage et de la coopération signé par l’Ukraine et la République hongroise le 6 décembre 1991 », ressort-il du communiqué publié sur le site du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine.

Le ministère des Affaires étrangères souligne qu’il sera plus rentable pour la Hongrie de recevoir du gaz en transit par le vaste système de transport de gaz de l’Ukraine, qui permet un approvisionnement ininterrompu en gaz vers les pays européens par le chemin le plus court.

Le ministère des Affaires étrangères a rappelé que la cinquième réunion de la Commission mixte intergouvernementale ukraino-hongroise sur la coopération économique, coprésidée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, devait avoir lieu à Budapest les 29 et 30 septembre. La partie ukrainienne s’y est soigneusement préparée, espérant raisonnablement que cet événement serait une nouvelle étape positive dans les relations bilatérales.

« Aujourd’hui, le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a demandé le report de la réunion de la Commission à une date ultérieure, étant donné que l’accord gazier hongro-russe aura un impact significatif sur la sécurité énergétique de l’Ukraine et de l’Europe, crée de nouvelles circonstances qui nécessitent un analyse des risques et des menaces, ainsi que des actions coordonnées des pays de la région, afin de minimiser ses conséquences négatives », déplore le ministère.

L’Ukraine informe la partie hongroise qu’elle demandera à la Commission européenne de fournir une évaluation de la conformité du nouvel accord gazier hongro-russe avec la législation énergétique européenne.

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