Jens Stoltenberg : Si Poutine gagne sa guerre d’agression contre l’Ukraine, il ne s’arrête pas là
Le 14 décembre, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a reçu au siège de l’Organisation le premier ministre slovaque, Robert Fico. Il a profité de cette rencontre pour souligner à nouveau que le soutien à l’Ukraine n’était pas un acte de charité, mais un investissement dans la sécurité de l’Alliance.
« Arrêter d’apporter une assistance militaire à Kyïv aurait pour effet de prolonger la guerre, et non d’y mettre un terme. Si M. Poutine venait à gagner sa guerre d’agression contre l’Ukraine, il y aurait un risque réel qu’il ne s’arrête pas là », a-t-il déclaré.
Jens Stoltenberg a salué l’attachement de la Slovaquie à l’Alliance, la remerciant notamment d’accueillir un groupement tactique multinational de l’OTAN sur son territoire, d’avoir déployé des forces en Lettonie et de s’être engagée à consacrer 2 % de son PIB à la défense cette année. MM. Stoltenberg et Fico ont également discuté du maintien de l’aide à l’Ukraine et du renforcement du dispositif de dissuasion et de défense de l’Alliance.
Par ailleurs, le secrétaire général s’est félicité de l’attachement de la Slovaquie à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, soulignant : « Rien ne donne à penser que M. Poutine se prépare à la paix. Le Kremlin se prépare plutôt à une guerre longue et éreintante. » M. Stoltenberg a remercié M. Fico d’avoir confirmé que son pays continuerait de fournir une aide humanitaire à l’Ukraine et de contribuer à l’ensemble complet de mesures d’assistance en faveur de celle-ci. Il s’est aussi félicité de la poursuite de la coopération entre les industries de défense des deux pays et de ce que le centre de réparation situé en Slovaquie, dont le rôle est essentiel, resterait opérationnel.
Au sujet de la dissuasion et de la défense de l’OTAN, le secrétaire général a indiqué qu’une base américaine de défense antimissile située en Pologne, dont la mise en place était prévue de longue date, deviendrait opérationnelle ce vendredi (15 décembre 2023). « Il s’agit d’une avancée importante pour la sécurité transatlantique, qui permettra aux Alliés d’être bien mieux à même de se défendre contre la menace que représentent les missiles balistiques, en particulier depuis le Moyen-Orient », a-t-il déclaré.