L’Ukraine reprend le contrôle d’Internet à Kherson
Fin avril, une interruption brutale d’Internet avait été relevée dans cette localité située à quelques dizaines de kilomètres au-dessus de la Crimée, un territoire annexé par la Russie en 2014. La connectivité avait fini par être rétablie, mais il avait été constaté que le « chemin » pris par les données n’était plus tout à fait le même qu’auparavant.
Autrement dit, au lieu de circuler sur les réseaux ukrainiens, le trafic Internet se déplaçait désormais sur des infrastructures étrangères — en l’occurrence ceux des opérateurs russes Miranda et Rostelecom. Des observateurs soulignaient alors le risque, pour la population de Kherson, d’être affectée par la censure et la désinformation russes, et d’être la cible d’un espionnage numérique.
Un risque qui est aujourd’hui en passe d’être écarté, du moins pour l’instant. Le vice-premier ministre et ministre de la Transformation numérique de l’Ukraine, Mykhailo Fedorov, affirme dans un tweet publié le 4 mai que les communications ont été pleinement rétablies, évoquant la présence de trois opérateurs sur la zone pour assurer la connectivité de la ville.
« Je suis heureux de confirmer que la connexion télécom est entièrement rétablie à Kherson. Trois opérateurs télécoms sont à nouveau disponibles. Cher Kherson, les problèmes de service étaient temporaires, tout comme l’occupation russe. Un travail conjoint remarquable des autorités locales et des entreprises de télécommunications », est-il écrit.
Dans un message publié le 4 mai, le Service d’État des communications spéciales et de la protection de l’information d’Ukraine, qui est l’équivalent ukrainien de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information en France, a condamné cette tentative de détournement des liaisons. Le service, appelé DSSZZI, est très occupé sur le front du cyber depuis le début de la guerre.
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