Ukraine : 7.000 civils tués depuis le début de l’invasion russe
« Du 24 février 2022, date du début de l’attaque armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, au 15 janvier 2023, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) indique avoir enregistré 18.358 victimes civiles dans le pays : 7.031 tués et 11.327 blessés », ont détaillé les services du Haut-Commissaire Volker Türk.
Parmi ces victimes, le Haut-Commissariat a compté 429 enfants. On trouve aussi dans ce rapport le nombre de blessés : 10 947, dont 547 enfants.
Ce nouveau bilan intervient au lendemain d’une frappe russe à Dnipro, dans l’Est de l’Ukraine. Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a condamné hier lundi la frappe russe meurtrière sur cet immeuble résidentiel de Dnipro. Il s’agit d’un « nouvel exemple de suspicion de violations du droit de la guerre », a déclaré une de ses porte-parole.
Au moins, une centaine de civils tués depuis le début de l’année
Alors que le bilan de cette frappe fait à ce stade état de 40 morts et au moins 75 blessés, « ces chiffres sont appelés à augmenter alors que les opérations de secours se poursuivent », a noté Stéphanie Tremblay lors d’un point presse à New York.
Entre le 1er et le 14 janvier, le Bureau de l’ONU aux droits de l’homme dénombre 388 morts civiles de plus dont une centaine de morts. Par type d’armes ou d’incidents, l’ONU note que depuis le début de l’année, plus de 97% des victimes (97 tués et 278 blessés) sont liées à « l’utilisation d’armes explosives à large rayon d’action, notamment des tirs d’artillerie lourde ». Les mines et restes explosifs de guerre sont à l’origine des 7 morts et 6 blessés (3%).
Plus largement, le HCDH précise que c’est à l’est de l’Ukraine que les pertes sont les plus importantes. Dans les régions de Donetsk et de Louhansk, ce sont près de 4.052 personnes qui sont décédées au cours des derniers mois.
Utilisation d’armes explosives à large rayon d’action
« La plupart des victimes civiles enregistrées ont été causées par l’utilisation d’armes explosives ayant des effets sur une vaste zone, notamment des tirs d’artillerie lourde, des systèmes de roquettes à lancement multiple, des missiles et des frappes aériennes », précise le Haut-Commissariat.
Par ailleurs, ces chiffres déjà élevés ne pourraient montrer qu’une petite partie de la situation réelle. « Les chiffres réels sont considérablement plus élevés, car la réception d’informations provenant de certains endroits où des hostilités intenses se sont déroulées a été retardée et de nombreux rapports attendent toujours d’être corroborés ».
Le HCDH note ainsi la difficulté de récolter des informations dans les zones de combats « intenses» et que certains signalements doivent encore être corroborés, notamment à Marioupol, Izioum, ou encore Severodonetsk (région de Louhansk), où « il y a des allégations de nombreuses victimes civiles ».
eh