Antonio Guterres a visité le port d’Odessa pour évaluer les progrès de l'Initiative céréalière de la mer Noire
Ces exportations, cruciales notamment pour l’approvisionnement alimentaire de nombreux pays d’Afrique, avaient été bloquées au début de l’invasion russe, le 24 février, puis, ont repris grâce à la conclusion, en juillet, d’un accord entre Moscou et Kyiv, avec la médiation du président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Vingt-cinq navires transportant « plus de 600 000 tonnes de produits agricoles ukrainiens » ont transité cette semaine par le « corridor céréalier » à partir des ports d’Odessa, de Pivdenny et de Tchornomorsk.
M. Guterres s’est félicité d’un « début de stabilisation » sur les marchés agricoles. Mais « il y a encore un long chemin avant que cela ne se traduise dans la vie quotidienne des gens », a-t-il nuancé, pointant les « chaînes d’approvisionnement perturbées » et les « coûts de l’énergie et du transport inacceptables ».
Lors de ce déplacement, le secrétaire général de l’ONU s’est adressé aux autorités russes pour demander de ne pas couper la centrale nucléaire de Zaporijia, qu’elle contrôle, du réseau ukrainien, au moment où Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de dangereux bombardements du site.
« Bien évidemment, l’électricité de Zaporijia est une électricité ukrainienne (...) ce principe doit être pleinement respecté », a déclaré M. Guterres lors d’une visite dans le port d’Odessa, après que l’opérateur des centrales ukrainiennes, Energoatom, a dit craindre que la Russie ne coupe Zaporijia.
Après Odessa, M. Guterres prévoit d’aller en Turquie pour visiter le centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise l’application de l’accord de juillet.
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