Ursula von der Leyen : La guerre en Ukraine est la crise la plus cruciale, celle dont les conséquences sont les plus graves pour l'avenir de l'Europe
Dans son discours, la présidente de la Commission européenne a évoqué une nouvelle approche élaborée par les autorités européennes visant à garantir la sécurité et la prospérité futures de l'Europe.
« La guerre en Ukraine reste la crise la plus cruciale, celle dont les conséquences sont les plus graves pour l'avenir de l'Europe. La guerre à grande échelle menée par la Russie entrera bientôt dans sa quatrième année. Poutine tente plus que jamais de gagner cette guerre sur le terrain. Son objectif reste la capitulation de l'Ukraine. Et nous savons ce qui pourrait se passer ensuite. Parce que cela s'est déjà produit auparavant. Il passera à l'objectif suivant, tout comme il l'a fait après 2008 et 2014. Ce n'est pas seulement le destin de l'Ukraine qui est en jeu. C'est le destin de l'Europe », a-t-elle souligné.
Ursula von de Leyen a réaffirmé que la première priorité était de renforcer la résistance de l'Ukraine, précisant que jusqu'à présent, l’UE avait soutenu l'Ukraine à hauteur de 134 milliards d'euros.
« Grâce à la facilité pour l'Ukraine et au prêt du G7, nous avons comblé le déficit budgétaire de l'Ukraine pour toute l'année 2025. Parallèlement, nous devons accélérer la livraison immédiate d'armes et de munitions. Cela constituera le cœur de notre travail dans les semaines à venir. Nul ne souhaite davantage la paix que le peuple ukrainien. Mais il n'y a qu'une seule voie vers la paix juste et durable à laquelle il aspire. Et elle passe par la fourniture de ressources militaires et financières à l'Ukraine », a-t-elle noté.
La deuxième priorité de l’Union européenne est de mettre la pression maximale sur la Russie, notamment en adoptant le 16e train de sanctions à l’encontre de la Fédération de Russie et en poursuivant la politique d’abandon progressif des combustibles fossiles russes.
« Et le fait que les États membres ont étendu le gel des avoirs russes est extrêmement important. Nous pouvons désormais continuer à réfléchir à l'utilisation la plus créative possible de ces avoirs pour soutenir le combat de l'Ukraine en faveur de la liberté. Nous devons montrer au Kremlin que plus la guerre sera longue, plus le prix pour la Russie sera élevé. L'Ukraine a besoin de paix, en passant par la force. Les Ukrainiens résistent depuis si longtemps parce qu'ils veulent être libres et faire partie de notre Union. C'est à cela qu'ils aspirent, à juste titre, et nul ne peut les priver de cette aspiration. C'est une question de justice. Mais c'est aussi une question de sécurité, de stabilité et de prospérité. C'est un intérêt fondamental pour l'Ukraine et aussi pour l'Europe tout entière. Nous allons en faire une réalité. Et il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine. Dans un monde où la taille et le poids comptent, où les petits pays peuvent plus facilement faire l'objet d'un chantage, il est dans notre intérêt commun d'unir la famille européenne », a souligné la présidente de la Commission européenne, notant que 2025 devrait être une année de progrès pour tous ces pays lancés sur la trajectoire, fondée sur le mérite, qui les mène vers l’Union européenne.