La France considère le groupe Wagner comme un facteur de déstabilisation politique dans les pays dans lesquels il est déployé
« Notre appréciation est que Wagner est un facteur de déstabilisation politique, un facteur de pillage et d’exactions dans les pays dans lesquels il est déployé. Nous voyons bien que le déploiement de cette société militaire privée, qui se targue de lutter contre le terrorisme, crée au contraire un accroissement du risque sécuritaire et une dégradation sécuritaire dans un certain nombre de pays. Il est évident que tous ces éléments ont des répercussions en matière migratoire, en matière de flux de populations, avec des déplacements de populations dans un certain nombre d’États qui pourraient en effet lui être attribués », a indiqué le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France, répondant à la question des journalistes sur l’implication du groupe Wagner dans la hausse des traversées migratoires de l’Afrique du Nord.
Le 14 mars, le ministre italien de la Défense Guido Crosetto a accusé le groupe paramilitaire russe Wagner de favoriser les migrations illégales vers l'Europe pour punir les pays européens qui soutiennent l'Ukraine.
« L'augmentation exponentielle du phénomène migratoire en provenance des côtes africaines fait aussi partie, dans une mesure non négligeable, d'une stratégie claire de guerre hybride que le groupe Wagner met en œuvre en utilisant son poids significatif dans plusieurs pays africain », a affirmé le ministre dans un communiqué.
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a lui aussi exprimé ses inquiétudes lundi, en marge d'un voyage en Israël, « parce que de nombreux migrants arrivent de zones contrôlées par le groupe Wagner ».
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