Jens Stoltenberg insiste sur la nécessité de développer l’industrie de défense, notamment pour aider l’Ukraine
M. Stoltenberg a indiqué que si certains investisseurs pensaient, à tort, que l’industrie de défense était en quelque sorte « immorale », il n’y avait toutefois rien d'immoral à défendre les Alliés ni à aider les soldats ukrainiens à défendre leur pays. « De fait, sans industrie de défense, il n’y a ni défense, ni dissuasion, ni sécurité », a-t-il affirmé.
Les relations de l’OTAN avec l’industrie sont devenues plus importantes que jamais depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, l’année dernière. De nombreux Alliés ont largement puisé dans leurs stocks pour aider Kyïv, qui continue d'avoir besoin de beaucoup de moyens de haute qualité pour se défendre. « Il nous faut maintenant accroître la production pour répondre aux besoins de l’Ukraine, mais aussi pour renforcer notre propre dispositif de dissuasion et de défense », a déclaré le secrétaire général.
M. Stoltenberg a souligné que les Alliés avaient procédé au plus grand renforcement de leur défense collective depuis la Guerre froide et augmenté leurs dépenses de défense. Au sommet de Vilnius, les Alliés sont allés encore plus loin, notamment en adoptant un plan d'action sur la production pour la défense, qui vise à agréger la demande, à renforcer la capacité de production, à intensifier la collaboration avec l’industrie et à accroître l’interopérabilité.
Le secrétaire général a aussi indiqué qu’il était important de coopérer avec le secteur privé dans le domaine de l'innovation : « Dans un monde façonné par les nouvelles technologies de rupture, l’OTAN a besoin de l’industrie. Des technologies telles que l’intelligence artificielle, les systèmes autonomes, les biotechnologies ou les technologies quantiques changent la nature des conflits, comme la révolution industrielle l’a fait il y a deux siècles ». En d'autres termes : « Nous devons constamment accentuer notre avance technologique en développant et en adoptant de nouvelles technologies, en coopérant avec le secteur privé, en élaborant des normes internationales et en faisant nôtres les principes d’utilisation responsable que sous-tendent nos valeurs démocratiques ».
Cette année, et pour la première fois, c’est un « pays invité » de l’OTAN qui accueille le Forum OTAN-industrie. Le secrétaire général a indiqué que cela montrait combien la Suède était déjà proche de l’Alliance, ajoutant qu’il était impatient d’accueillir ce pays en tant que membre à part entière de l’OTAN.