Aujourd’hui marque la Journée mondiale contre le cancer
On attribue la hausse rapide de la charge du cancer aux profonds changements dans le mode de vie, comme l'alimentation malsaine, le tabagisme, le manque d'activité physique, l’exposition aux risques environnementaux et d’autres facteurs de risque associés au mode de vie.
En fait, 40 % des cancers sont potentiellement évitables, 40 % peuvent être traités et 20 % traités à des fins palliatives.
De nombreuses stratégies ayant un bon rapport coût-efficacité ont fait leurs preuves pour ce qui est de réduire la charge du cancer.
L’OMS et ses partenaires œuvrent à renforcer la capacité des pays à dépister et à prendre en charge les cancers de manière précoce, en mettant tout particulièrement l'accent sur les domaines prioritaires au niveau régional que sont la prévention du cancer et la lutte contre cette maladie.
Face aux lacunes majeures en matière de soins palliatifs dans la Région et à la proportion élevée de patients cancéreux à un stade avancé de la maladie, le Bureau régional a organisé plusieurs sessions de formation adressées aux médecins et au personnel médical des services de soins palliatifs. Leur but était de mettre en avant l’utilisation du protocole de l’OMS pour l’intégration des soins palliatifs aux soins de santé primaires afin d’étendre les services et de donner davantage de moyens au personnel des soins de santé primaires.
À l’heure actuelle, les ressources pour la lutte contre le cancer dans l’ensemble de la Région sont d’une part insuffisantes et, d'autre part, presque exclusivement orientées vers le traitement.
Face au cancer du sein, qui est le plus fréquent chez la femme dans la Région, les pays se sont fermement engagés en faveur du dépistage et de la détection précoce. Dans certains pays de la Région, comme l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc et Oman, la formation et la sensibilisation communautaire à la détection précoce du cancer du sein sont des interventions prioritaires. Les professionnels des soins de santé primaires jouent un rôle clé dans la sensibilisation des femmes à ce problème et dans la détection précoce des anomalies mammaires.
L’OMS aide les pays à :
- inciter les responsables de l’élaboration de politiques et décideurs à mobiliser davantage de fonds et à garantir les ressources nécessaires à la prévention et au dépistage précoce du cancer, ainsi qu’au traitement et aux soins palliatifs ;
- renforcer les capacités nationales de lutte contre le cancer, notamment par la formation de ressources humaines et la mise en œuvre de directives régionales relatives aux registres du cancer ou aux soins palliatifs ;
- encourager l’intégration de la prévention du cancer et des programmes de dépistage aux soins de santé primaires, en renforçant les capacités institutionnelles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ;
- améliorer les registres du cancer et les systèmes d’information dans les pays où ceux-ci sont limités, ou les mettre en place lorsqu'ils sont inexistants ;
- promouvoir des modes de vie sains et la lutte antitabac pour combattre les principales causes de cancer;
- renforcer les services de soins palliatifs, notamment en réexaminant la législation relative aux analgésiques et en élargissant les programmes de soins palliatifs à domicile ;
- favoriser la constitution de réseaux nationaux et régionaux entre les programmes et les professionnels du cancer.
Sur la base des données concernant la prévalence des deux grands facteurs de risque (tabagisme et obésité) du cancer et d’autres maladies non transmissibles, il est clair que, dans beaucoup de pays, la prévention du cancer doit devenir prioritaire. Des efforts importants seront nécessaires pour réduire la prévalence des principaux facteurs de risque afin de lutter plus efficacement contre le cancer.
La stratégie régionale de lutte contre le cancer doit servir de base à la mise en place d’une approche nationale globale, coordonnée et orientée vers les ressources.
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