La Russie et le Bélarus classés parmi les pays les plus répressifs pour la presse
Parmi les pays les plus répressifs pour la presse, la Birmanie (176e), où le coup d’État de février 2021 a brutalement ramené la situation des journalistes dix ans en arrière, figure désormais aux côtés de la Corée du Nord (180e), de l’Érythrée (179e), de l’Iran (178e), du Turkménistan (177e) et de la Chine, peut-on lire sur le site des Reporteurs sans frontières.
« La rédactrice en chef de Russia Today, Margarita Simonian, a révélé le fond de sa pensée dans une émission de la chaîne Russia One en affirmant qu’ « aucune grande nation ne peut exister sans un contrôle de l’information », souligne le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. « La mise en place d’un armement médiatique dans les pays autoritaires annihile le droit à l’information de leurs citoyens, mais il est aussi le corollaire de la montée des tensions sur le plan international, qui peuvent mener aux pires guerres. Sur le plan interne, la « fox-newsisation » des médias est un danger funeste pour les démocraties, car elle sape les bases de la concorde civile et d’un débat public tolérant. Face à ces dérives, il est urgent de prendre les décisions qui s’imposent, en promouvant un New Deal pour le journalisme, tel que proposé par le Forum sur l’information et la démocratie, et en adoptant un cadre légal adapté, avec notamment un système de protection des espaces informationnels démocratiques ».
Dans les 180 pays classés par RSF, ces indicateurs sont évalués sur la base d’un relevé quantitatif des exactions commises à l’encontre des journalistes et des médias, ainsi que d’une étude qualitative fondée sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse sélectionnés par RSF (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à 123 questions. Le questionnaire a été actualisé afin de mieux prendre en compte certains enjeux, notamment liés à la numérisation des médias.
Du fait de cette évolution méthodologique, les comparaisons de rang et de score entre 2021 et 2022 sont à manier avec précaution. Le recueil des données a été arrêté fin janvier 2022, mais des réactualisations de janvier à mars 2022 ont été opérées pour certains territoires où la situation avait drastiquement changé (Russie, Ukraine et Mali).
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