Le commissaire à la protection de la langue d’État critique le projet de loi sur le statut de la langue anglaise en Ukraine
« La décision de la Cour constitutionnelle d'Ukraine en date du 14 juillet 2021 souligne qu'aucun citoyen ukrainien n'est tenu de parler une langue autre que la langue d'État. Il est également noté que toute menace contre la langue nationale signifie une menace pour la sécurité nationale », a déclaré Taras Kremin dans un communiqué publié par son Bureau.
Il a rappelé que la question de l'utilisation de la langue anglaise en Ukraine est régie par de nombreuses lois et l'article 21 de la loi « sur la garantie du fonctionnement de la langue ukrainienne en tant que langue d'État » précise que l'État promeut l'étude des langues de communication internationale, principalement l'anglais, dans les établissements d'enseignement publics et communaux.
« En même temps, en tant que pays européen, nous devons parler les langues des États membres de la Communauté européenne, où nous avons demandé l'admission. En conséquence, l'ukrainien aura le statut de langue officielle de l'UE. Donc, la question de la promotion de l'ukrainien à l'étranger fait partie des priorités et des tâches de l'État », a-t-il.
Taras Kremin a également mis en garde contre l'initiative de remplacer le doublage des films par le sous-titrage en ukrainien, car, selon lui, cela peut conduire à la restriction des droits de certaines catégories de citoyens à recevoir des informations et des services dans la langue officielle.
Comme l'a rapporté Ukrinform, le 28 juin, le président Volodymyr Zelensky a enregistré à la Verkhovna Rada le projet de loi « Sur le statut de la langue anglaise en Ukraine » (n° 9432).
Entre autres choses, il prévoit de définir le statut officiel de l'anglais comme l'une des langues de communication internationale en Ukraine, de déterminer les catégories de postes pour lesquels les candidats sont tenus de parler anglais, de réglementer les particularités de l'utilisation de l'anglais dans le travail des autorités de l'État et des collectivités locales, des unités d'assistance d'urgence à la population, dans le cadre du franchissement de la frontière de l'État, dans les domaines de l'éducation, de la culture, des transports, des soins de santé, etc.