La directrice de l’Alliance des civilisations de l’ONU demande la protection des sites religieux et cultuels en Ukraine
À cet égard, elle a souligné l’importance que le Conseil de sécurité tienne compte de la dimension religieuse et du rôle que tiennent les autorités religieuses dans cette crise.
« Nous le savons, les instances orthodoxes sont prises pour cible depuis des années dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie », a-t-elle ajouté, qualifiant d’évènement déchirant la destruction, dimanche dernier, de la plus grande église d’Odessa, la Cathédrale de la Transfiguration, « frappée par un missile russe ».
Après avoir rappelé que, selon l’UNESCO, 116 sites religieux ont été détruits en Ukraine depuis février 2022, Mme Saad a réitéré la condamnation du Secrétaire général de l’ONU de l’intensification des attaques visant sciemment les sites religieux et cultuels ukrainiens, « ce qui ne fait qu’envenimer les hostilités ». Elle a ensuite rappelé que le Plan de protection des Nations Unies des lieux saints, lancé en 2019, s’appuie sur la Déclaration universelle des droits de l’homme et part du principe que les lieux sacrés sont des symboles puissants de la conscience collective.
Après avoir cité des exactions commises contre l’Église orthodoxe en Ukraine, y compris par les forces armées russes, Nihal Saad a déclaré qu’attaquer, torturer, déporter ou faire disparaître une personne en raison de sa religion, « c’est toucher le fond »! Jugeant essentiel de maintenir le tissu social d’une Ukraine unie, et rappelant les efforts que mène sans relâche l’Alliance des civilisations en faveur du dialogue interculturel et interreligieux, elle a exhorté les parties au conflit en Ukraine à préserver les droits humains de tous, y compris la liberté religieuse, de réunion et d’opinion.