Le Vatican continue d’appeler à un cessez-le-feu en Ukraine soulignant que la Russie doit mettre fin à l’agression
« Il est évident que la création de telles conditions ne relève pas de la responsabilité d'une seule des parties, mais des deux, et la première condition me semble être précisément de mettre fin à l'agression. L’on ne doit pas oublier le contexte et, dans ce cas, la question qui a été posée au Pape, qui, en réponse, a parlé de négociation et, en particulier, du courage de la négociation, qui n'est jamais une capitulation. Le Saint-Siège continue sur cette voie et ne cesse d'appeler à un «cessez-le-feu» -, et ce sont les agresseurs qui devraient d'abord cesser le feu », a déclaré le cardinal Secrétaire d'État, Pietro Parolin, dans une interview accordée au quotidien italien Corriere della Sera.
Il a souligné que le Saint-Siège s'inquiétait du risque d'escalade de la guerre. « L'aggravation du conflit, l'explosion de nouveaux affrontements armés, la course au réarmement sont des signaux dramatiques et inquiétants en ce sens. L'expansion de la guerre signifie de nouvelles souffrances, de nouveaux deuils, de nouvelles victimes, de nouvelles destructions, qui s'ajoutent à celles que le peuple ukrainien, en particulier les enfants, les femmes, les personnes âgées et les civils, vit dans sa chair, en payant le prix trop cher de cette guerre injuste », a-t-il déploré.
Le cardinal a également exprimé les inquiétudes croissantes face à la menace nucléaire, déplorant « la régularité avec laquelle certains représentants du gouvernement recourent à une telle menace ».
« Je ne peux qu'espérer qu'il là s'agit d'une propagande stratégique, et non d'un «avertissement» d'une possibilité réelle. Quant à la «crainte sous-jacente» du Saint-Siège, je crois qu'elle réside dans le fait que les différents acteurs de cette situation tragique se renferment encore plus sur leurs propres intérêts, sans faire ce qui est en leur pouvoir pour parvenir à une paix juste et stable », a-t-il souligné.