Les ambassadeurs des pays de l’UE ont approuvé un sixième paquet de sanctions contre Moscou
Le texte doit encore recevoir l’accord écrit de chaque État membre en vue de sa publication vendredi au Journal officiel pour permettre l’entrée en vigueur des mesures, a précisé la présidence française du Conseil de l’UE.
Au cours d’un sommet lundi à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 ont trouvé un accord devant aboutir à réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d’ici à la fin de l’année afin de tarir le financement de la guerre livrée par Moscou à l’Ukraine. L’accord prévoit un arrêt progressif des importations de pétrole russe transporté par bateau, soit les 2/3 des achats européens. Un embargo total sur le pétrole russe a été bloqué par la Hongrie, alors que les sanctions de l’UE doivent être adoptées à l’unanimité.
En négociation depuis un mois, le nouveau paquet de sanctions prévoit aussi d’allonger la liste noire de l’UE en y ajoutant une soixantaine de personnalités, dont de nombreux militaires russes soupçonnés de «crimes de guerre» à Boutcha, des membres de la famille du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, mais aussi l’ancienne gymnaste russe Alina Kabaeva. Certains médias et opposants prêtent en effet à celle-ci une relation depuis des années avec Vladimir Poutine, ce qu’avait démenti le président russe en 2008. La Commission européenne avait aussi proposé d’inscrire sur la liste des personnes sanctionnées par un gel de leurs avoirs et une interdiction d’entrée dans l’UE le patriarche Kirill pour son soutien à l’offensive russe mais la Hongrie s’y est opposée, estimant qu’il s’agissait d’une atteinte à la liberté de religion.
Figure en outre l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, le principal établissement bancaire en Russie, ainsi que d’une banque bélarusse. Trois chaînes de télévision russes, dont Russia 24 et Russia RTR, seront interdites de diffusion dans l’UE.
eh