La Première ministre finlandaise Sanna Marin a appelé l’Europe à soutenir militairement l’Ukraine
La chef du gouvernement finlandais a déclaré que les Ukrainiens avaient prouvé leur courage, leur endurance et qu’ils devaient gagner la guerre - il n’y pas d’autre alternative, peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de la Commission européenne.
« Les Européens doivent par ailleurs continuer à fournir tous types d’aides à l’Ukraine, et être prêts à adopter des sanctions encore plus sévères ainsi que des restrictions de visas contre la Russie, a-t-elle poursuivi. Les actions à courte vue de la Russie ont déjà eu pour conséquence de renforcer l’alliance entre les pays occidentaux », a ajouté Sanna Marin, notamment via la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN.
À propos des tensions sur le marché de l’énergie, Sanna Marin a appelé à prendre des mesures à court terme pour faire baisser le prix de l’électricité et s’attaquer aux problèmes liés au commerce des produits dérivés. À moyen et long terme, seuls les investissements dans des énergies renouvelables et décarbonées, des réseaux supplémentaires d’acheminement et des capacités de stockage mettront fin à cette crise de l’énergie. Les investissements réalisés pour soutenir la transition verte nous rendent plus autonomes, a-t-elle déclaré, et c’est la raison pour laquelle le paquet « Fit for 55 » doit aller de l’avant et son ambition être maintenue.
« L’UE a prouvé sa capacité à réagir à de nombreuses crises, a-t-elle rappelé. Ces crises ont dans le même temps révélé ses vulnérabilités, et l’Europe devrait maintenant renforcer son autonomie stratégique dans les domaines de l’énergie, de la production de matériel de défense, de la souveraineté alimentaire et des technologies. L’Europe a besoin d’être dotée d’un budget qui lui permette de faire face à ces crises et aux défis qu’elle doit relever. Parallèlement à cela, assouplir les règles fiscales européennes n’est pas le meilleur moyen de réformer l’UE, et le plan de relance n’a été un instrument de réponse ponctuel, même s’il était indispensable », a souligné la Première ministre en appelant à des améliorations des critères économiques sur lesquels s’appuie l’UE, de façon à mieux prendre en compte les difficultés sociales, environnementales et d’emploi.
La crise actuelle n’est pas la première à laquelle l’Europe doit faire face, et ce ne sera pas non plus la dernière, a déclaré la Première ministre finlandaise. C’est la raison pour laquelle elle a incité l’Europe à résister au chantage à l’énergie mené par la Russie, à rester unie et à défendre ses valeurs: la démocratie, l’État de droit et les droits humains.
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