Guerre en Ukraine : l’ONU alerte sur la menace d’une crise alimentaire et financière dans le monde
Au total, environ « 1,2 milliard de personnes vivent dans des pays qui sont gravement exposés et vulnérables aux trois dimensions de la finance, de l’alimentation et de l’énergie, simultanément », a détaillé l’ancienne Présidente chilienne. Environ 50 millions de personnes supplémentaires pourraient faire face à une insécurité alimentaire grave, ressort-il du communiqué, publié sur le site de l’ONU.
Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave devrait passer de 276 millions au début de 2022 à 323 millions dans le courant de l’année, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Mme Bachelet a ainsi rappelé des projections du Groupe des Nations Unies sur la crise mondiale. Celles-ci estiment que la combinaison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, de l’inflation croissante, ainsi que des restrictions à l’exportation et du resserrement des conditions financières sera dévastatrice, en particulier pour les plus vulnérables.
« Les inégalités entre les pays et au sein des pays montent en flèche, menaçant les reprises de Covid-19 et ralentissant l’action climatique », a-t-elle fait valoir, insistant sur l’impact de la guerre en Ukraine sur les personnes prises dans des conflits prolongés dans la région, mais aussi les « conséquences inquiétantes sur les droits de l’homme en raison des crises économiques et autres dans certains pays ».
Par exemple, au Sri Lanka, elle a ainsi exhorté le gouvernement à garantir une aide immédiate aux groupes les plus marginalisés et les plus vulnérables. De plus, « l’augmentation de la pauvreté, des inégalités, de l’insécurité alimentaire et de l’accès aux soins de santé et aux autres services essentiels au Liban est troublante ».
Après la pandémie, « nous sommes confrontés à un test vital sur notre engagement pour des sociétés plus vertes et plus résistantes », a aussi dit l’ancienne Présidente chilienne. « Il faut y répondre », a-t-elle encore affirmé.
Mme Bachelet a appelé lundi le Conseil des droits de l’homme à « continuer à rechercher le dialogue, même sur les questions les plus difficiles ».
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