Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont reculé grâce à la reprise des exportations de céréales ukrainiennes
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix des principales céréales et des huiles végétales enregistrant une baisse à deux chiffres. L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui est observé attentivement, s’est établi en moyenne à 140,9 points en juillet, soit une baisse de 8,6 % par rapport à juin.
Il s’agit de sa quatrième baisse mensuelle consécutive depuis qu’il a atteint, plus tôt dans l’année, son niveau le plus haut jamais enregistré. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés, est néanmoins resté supérieur de 13,1 % à sa valeur de juillet 2021.
« La baisse des prix des produits alimentaires, qui avaient atteint des niveaux très élevés, est positive, en particulier du point de vue de l’accès aux aliments », a affirmé dans un communiqué, l’Économiste en chef de la FAO, Maximo Torero.
L’accord international sur les céréales en Ukraine a permis une baisse de 11,5% des prix
Les prix des céréales ont ainsi chuté de 11,5 % au cours du mois, mais reste tout de même en hausse de 16,6 % par rapport à sa valeur de juillet 2021. Les prix de toutes les céréales représentées dans l’indice ont chuté.
Mais la plus forte baisse est à mettre au compte des prix mondiaux du blé. Ceux-ci perdent, pas moins, de 14,5 % en réaction à l’accord conclu entre l’Ukraine et la Fédération de Russie au sujet du déblocage des principaux ports de la mer Noire.
Selon la FAO, cette baisse est également due par l’arrivée des disponibilités saisonnières issues des récoltes en cours dans l’hémisphère Nord.
Dans le même temps, les prix mondiaux des céréales secondaires ont reculé de 11,2 % en juillet. Les prix internationaux du riz ont également enregistré leur première baisse en 2022.
Baisse des prix de l’huile de tournesol malgré les incertitudes en mer Noire
L’autre baisse notable relevée par le rapport de la FAO, le prix du maïs qui a cédé de 10,7 %.
« Le recul s’explique lui aussi en partie par l’accord concernant la mer Noire, ainsi que par l’accroissement des disponibilités saisonnières en Argentine et au Brésil », a expliqué l’agence onusienne.
Les prix de l’huile de tournesol ont eux aussi accusé une baisse marquée, dans un contexte de demande mondiale à l’importation limitée, malgré les incertitudes persistantes quant à la logistique dans la région de la mer Noire. La baisse des prix du pétrole brut a également tiré les valeurs des huiles végétales vers le bas.
L’Indice FAO des prix des huiles végétales s’est affaissé de 19,2 % en juillet, tombant ainsi à son niveau le plus bas depuis 10 mois. Les cours de tous les types d’huile ont chuté, en raison des abondantes disponibilités exportables prévues en Indonésie pour ce qui concerne l’huile de palme, de la nouvelle récolte abondante d’huile de colza qui est prévue et d’une demande d’huile de soja qui est restée atone.
Les prix de la volaille ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré
Les prix du sucre ont fléchi de 3,8 % depuis juin, sur fond d’inquiétudes en ce qui concerne la demande future compte tenu du nouveau ralentissement de l’économie mondiale qui est attendu.
Cette baisse pourrait aussi s’expliquer par « l’affaiblissement du real brésilien et la baisse des prix de l’éthanol qui a donné lieu à une production de sucre plus importante que prévu au Brésil au cours du mois de juillet ».
Par ailleurs, l’indice FAO des prix des produits laitiers a cédé 2,5 % par rapport à juin, sous l’effet d’une activité morne sur les marchés, mais s’est tout de même établi à une moyenne supérieure de 25,4 % à celle de juillet 2021.
Les prix de la viande ont eux aussi reculé en juillet, de 0,5 % par rapport à juin, du fait de l’affaiblissement de la demande à l’importation de viandes bovine, ovine et porcine.
En revanche, les prix internationaux de la volaille ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, en raison d’une solide demande mondiale à l’importation et d’un resserrement de l’offre dû aux épidémies de grippe aviaire dans l’hémisphère Nord.
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