L’UNESCO condamne fermement l’attaque qui a frappé le bien du patrimoine mondial d’Odessa
« Perpétrée deux semaines seulement après celle qui a détruit un bâtiment historique à Lviv, cette attaque est la deuxième touchant une zone protégée par la Convention du patrimoine mondial, en violation de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Cette attaque a également coïncidé avec la destruction du Centre culturel d’art populaire et d’éducation artistique de la ville de Mykolaïv », ressort-il du communiqué publié sur le site de l’UNESCO.
L’UNESCO exprime son soutien à la population d’Odessa ainsi qu’à celle de Mikolaïv, et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes.
Selon un bilan préliminaire, plusieurs musées situés au sein du site du patrimoine mondial ont subi des dommages, notamment le musée archéologique, le musée de la flotte et le musée de la littérature d’Odessa. Tous avaient été marqués par l'UNESCO et les autorités locales du Bouclier Bleu, l’emblème distinctif de la Convention de La Haye de 1954.
Ces musées ont déjà bénéficié, et ce depuis le début de l’invasion russe, du soutien de l’UNESCO pour la réalisation de travaux urgents de réparation, la mise en œuvre de mesures de protection et la numérisation des collections. Ce soutien est au cœur du programme d’aide d'urgence mis en place par l’UNESCO pour l’Ukraine, en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux.
Le jeudi 20 juillet, l’UNESCO a échangé avec les gestionnaires du site du patrimoine mondial afin de réaffirmer le soutien de l'Organisation à la protection du centre historique d’Odessa et d'identifier les besoins urgents.
Une fois encore, l’UNESCO appelle à cesser toute attaque à l’encontre des biens culturels protégés dans le cadre d’instruments normatifs internationaux largement ratifiés.
Cette guerre constitue une menace croissante pour la culture ukrainienne. À ce jour et depuis le 24 février 2022, l’UNESCO a recensé des dommages sur 270 sites culturels ukrainiens.